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Le domaine
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Une terre de garrigues
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Une terre de garrigues
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L'eau est rare
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Le « jardin » autonome en électricité
LE DOMAINE
LE DOMAINE
Le Mas des Claparèdes est un domaine de 83 ha situé à 40 mn de Montpellier et 20 mn de Ganges. Lové au coeur de la garrigue entre le sud des Cévennes et le Pic Saint Loup, vous prendrez pour vous y rendre une jolie petite route sinueuse prolongée d’un chemin de terre de 2 km. Le domaine, bien que très accessible, est suffisamment éloigné des zones urbaines… Epargnés par les principales pollutions visuelles, lumineuses, sonores et aériennes nos ciels sont magnifiques ! Le mas des Claparèdes est organisé autour d’une habitation familiale. Nous développons des moyens pour parvenir à l’autonomie alimentaire et énergétique.
Le mas des Claparèdes est organisé autour d’une habitation familiale. Nous développons des moyens pour parvenir à
l’autonomie alimentaire et énergétique.
Nos cultures labellisées AB en maraîchage, lavandes, romarins et bientôt fruitiers, vignes, plantes aromatiques et médicinales sont conduites selon les principes de l’agroécologie dont la permaculture. C’est dans ce cadre que nous recevons aussi nos hôtes et que nous pouvons sensibiliser nos visiteurs qui le souhaitent à la culture écologique, à la contemplation, la compréhension et la protection de cette nature bien particulière qu’est la garrigue. Nous organisons des conférences, des stages, des formations, des journées et des week-ends découvertes. Le mas propose une piscine naturelle, un jardin « illimité », 5 chambres, 2 studios et 1 très belle salle voutée pour réceptions et réunions diverses.
UNE TERRE DE GARRIGUES
HISTOIRE
En botanique, la garrigue (du provençal garriga) est une formation végétale caractéristique des régions méditerranéennes, proche du maquis. Selon l’École agronomique de Montpellier, la garrigue est au calcaire ce que le maquis est aux terrains siliceux. L’École agronomique de Toulouse associe le terme de garrigue à l’étagement de végétation.
Garrigue et maquis peuvent être réunis sous un même vocable : le matorral qui constitue une sère d’une succession régressive due au passage récurrent du feu, correspondant généralement à un écosystème forestier dégradé, parfois à un réembroussaillement d’anciennes pâtures ou de terres cultivées.
La garrigue n’a pas toujours été ce « désert » semi-aride livré aux promeneurs que nous voyons aujourd’hui. Autrefois elle était le lieu d’une importante activité menée par les garriguaïres ou garrigaïres. Sans parler des nombreux vestiges préhistoriques et médiévaux (mégalithes, châteaux forts, cavernes fortifiées par les camisards, ermitages…), des troupeaux de chèvres ou de moutons y paissaient, des verriers alimentèrent leurs fours avec son bois dès le
Moyen Âge (le Mas des Claparèdes était certes une ferme depuis le XVIème siècle mais aussi une verrerie au début du XVIIIème), des bouscatiers y coupaient puis brûlaient le bois pour livrer les villes en charbon, des chaufourniers y bâtirent leurs fours à chaux près des zones les plus boisées, des ruscaïres (écorceurs) y prélevaient plusieurs types d’écorces à destination des tanneurs. Des équipes entières de ramasseurs y récoltaient la lavande sauvage, l’aspic, et la ramenaient pour la distiller, une foule de petits propriétaires y défrichaient un arpent pour y planter des oliviers ou de la vigne, l’épierrèrent et y construisirent des terrasses et ces cabanes en pierre sèche (sans aucun ciment) que l’on appelle communément (surtout dans le Gard) capitelles ou encore bories. Toute cette ancienne activité a périclité avec l’avènement de la révolution industrielle puis l’exode rural. Le défrichement par l’homme et les troupeaux a progressivement cessé, la végétation regagnant du terrain, de nombreux chemins se sont refermés et la plupart des constructions de pierre sèche souvent effondrées échappent désormais au regard.
Un grand merci à Wikipedia !
L'EAU
Les eaux souterraines
Ici, le problème, c’est la gestion de l’eau. Il en tombe pourtant beaucoup chaque année (1300 mm en moyenne) mais rarement, par épisodes violents mais espacés. Les sols calcaires typiques des causses ne retiennent pas naturellement l’eau, ils l’engloutissent et la laissent filer jusqu’au fond de la terre.
En effet, ici, les sous-sols de type karstique sont constitués de grands gouffres et de failles. Les réserves d’eau sont trop profondes pour être captées. Ces gouffres et grottes ont été créées pendant des millions d’années par la dissolution par les eaux de pluies des parties les plus tendres des roches principalement calcaires. Deux petits forages faiblards et profonds (248m et 160m !) situés dans le creux du plateau nous assurent un approvisionnement suffisant mais compté en eau potable.
La récupération des eaux de pluie
L’ensemble des toitures du mas (environ 800 m2) est équipé de gouttières, descentes et réseau d’acheminement des eaux de pluie vers des citernes.
Ce réseau fait converger l’eau de pluie collectée notamment vers une ancienne piscine classique recouverte et transformée en citerne de stockage (180 m3).
Destinée à l’alimentation en eau de la nouvelle piscine naturelle, elle alimente aussi toutes les chasses d’eau et machines à laver de nos bâtiments.
La retenue collinaire
En 2018, nous avons procédé à une étude de nos besoins en eaux d’irrigation menée par notre ingénieur agronome conseil Olivier Hébrard (Terre & Humanisme). Elle portait autant sur la ressource disponible ou à créer que sur la nécessité de réguler et modérer notre consommation. Nous avons encore du travail à faire à ce dernier égard. Après quelques sondages dans un champ prometteur près du mas, nous nous sommes risqués à creuser un lac de 2000 m3 dont le fond est constitué des argiles imperméables trouvées sur place. Nous ne voulions pas utiliser de plastiques pour l’étanchéité. Néanmoins, quand bien même les argiles sont de bonne qualité, la couche de terre est bien trop faible pour assurer l’étanchéité du bassin. Dès lors, nous sommes à l’étude pour parfaire nos moyens de stockage et deux solutions s’offrent à nous: le sur-creusement du bassin et l’ajout de bentonite mélangées à de l’argile, ou bien la réduction du bassin en terme d’emprise au sol mais le sur-creusement et l’emploi de bâches EPDM. Nous ne détestons pas les compromis… Pour limiter l’évaporation de l’eau par le soleil nous envisageons aussi de recouvrir le bassin d’un réseau de câbles qui supporteront plantes grimpantes et autres lianes.
Les eaux de surface
Conscients de cette carence en eaux souterraines, nous essayons de développer une gestion maîtrisée des eaux de surfaces (collecte, stockage, consommation) essentiellement destinées aux cultures.
LA BIODIVERSITÉ
Si d’aucuns pensent que la garrigue est austère, elle regorge pourtant d’une vie riche et diversifiée. Depuis des milliers d’années, les espèces de faune et de flore se sont adaptées à des conditions climatiques rudes et une eau rare. Il en résulte une biodiversité tout à fait remarquable et singulière.
Pendant longtemps, le paysan et le berger étaient alliés de cette nature hors du commun. Par l’activité pastorale extensive, le berger entretenait des milieux ouverts de pelouses sèches favorisant la reproduction de plantes, d’insectes et de reptiles inféodés à ces milieux.
Le berger créait des lavognes pour l’abreuvement des troupeaux qui jouent encore et toujours le rôle de mares temporaires où des espèces rares d’amphibiens et d’insectes se reproduisent. Et le paysan créait des ouvrages de pierres sèches pour guider les troupeaux et cultiver ses champs: autant de murets, de clapas, et de capitelles qui sont des refuges, des lieux de reproduction et de chasse pour de nombreux animaux.
C’est une vraie histoire de co-évolution entre la nature et le paysan qui s’est opérée depuis des milliers d’années dans ces garrigues!
Mais l’exode rural des dernières décennies a largement fait disparaître les troupeaux.
Les paysages se referment, les mares se comblent et toute cette biodiversité des garrigues ouvertes se raréfie.
En 2019, afin de mieux connaître le patrimoine naturel sur le Domaine et afin de prendre en compte les enjeux écologiques pour favoriser la biodiversité au travers de nos actions, nous avons commandé une étude de diagnostic écologique au Conservatoire des Espaces Naturels (CEN) d’Occitanie.
Le rendu du rapport du CEN nous a confirmé que le Domaine recelait un trésor de biodiversité. Préservé de l’exode rural par un pâturage toujours présent et parsemé d’un réseau de mares et d’ouvrages de pierres sèches, de nombreuses espèces rares et remarquables sont présentes.
Nous nous engageons à respecter et même favoriser cette nature au travers de nos actions et nous reconduirons très probablement cette expertise écologique d’ici quelques années pour évaluer l’impact nous l’espérons, positif, que nos actions auront sur la biodiversité. Et démontrer qu’agriculture et respect de la biodiversité sont compatibles.
LA PISCINE NATURELLE
Les anciens propriétaires du mas avait déjà créé une jolie piscine naturelle que nous simplifié et agrandit. La totalité de l’eau du bassin provient du ciel ; elle est collectée depuis les toitures et stockée dans l’ancienne piscine servant de citerne. Le principe de la piscine naturelle est simple : 2 bassins séparés par un mur pourvu d’un passage pour la circulation de l’eau du bassin de baignade au bassin de filtration et d’épuration de l’eau. Le fond de bassin planté est profond de 1,20 m et recouvert d’une couche de gravier, d’un film de feutre et d’une couche de pouzzolane qui accueille l’ensemble des plantes aquatiques assurant filtration et épuration de l’eau.
L’eau du bassin de phyto-épuration est ensuite envoyée par une pompe immergée vers une cascade permettant sa circulation à ciel ouvert sur une courte distance pour une bonne oxygénation avant de se déverser à nouveau dans le bassin de baignade puis repasser vers le bassin de plantes et ainsi de suite. Pas de filtres compliqués, pas de système trop sophistiqué, plus aucun apport de produits chimiques, plus d’algues, moins de nettoyage, une gestion simplifiée, une esthétique faite de pierres plates locales, de belles plantes et d’une eau d’une incomparable douceur digne de celle de nos rivières ! De plus, en cas de pénurie grave, cette eau très saine peut aider à l’irrigation.
LE VIEUX PUITS DU « JARDIN »
À 300 mètres de nos habitations, un vieux puits. Sa margelle (en pierres sèches…) était partiellement écroulée mais le puits est demeuré bien vivant et plein d’eau encore au milieu du mois d’août. Ce vieux puits et sa pierre oblique et plate de lavage font notre enchantement depuis notre premier jour ici. Restauré, sa belle présence nous rassure. Sa simple vue, là, semble désaltérer toute la zone… Il ne suffira toutefois pas à alimenter les parcelles maraichères voisines toutefois, il fait utilement l’appoint en temps de grande sécheresse.
Ce puits est donc éloigné à 300m des habitations. La bonne terre cultivée alors était à proximité du puits (ce qui explique sa présence là) alors que les plus « mauvaises » terres étaient destinées à recevoir sur leur sol les bâtiments. On ne gâchais pas les bonnes terres en y construisant les bâtiments… On acheminait alors l’eau potable du puits au mas sur 300m. Il y avait pourtant alors loin de la coupe aux lèvres…
LE « JARDIN » AUTONOME EN ÉLECTRICITÉ
Nous avons décidé d’établir notre espace maraîcher sur cette terre, à 300m du mas, qui apparaissait déjà comme un havre au milieu de la garrigue. Un puits, une mare temporaire, et une strate herbacée plus grasse, verte plus longtemps tandis que la brûlure estivale gagnait les parcelles alentours. Plusieurs mémoires locales nous ont donné le nom ancestral de cette terre : le Jardin. Nous n’étions pas les premiers à choisir de cultiver là-bas. L’histoire confortait le futur à venir.
De par sa terre et son exposition, le Jardin s’est donc imposé, parmi les parcelles à notre disposition, comme la plus propice au maraîchage… Néanmoins, le Jardin ne bénéficie d’aucun traitement de faveur climatique : comme partout dans la région, les pluies apprécient les étés sabbatiques. C’est pourtant bien à ce moment-là que les cultures sont en demande : l’évapotranspiration culmine, et doit être compensée par des apports d’eau, quels qu’ils soient. Chez nous, en été, l’eau ne tombe pas naturellement, alors il nous faut l’apporter artificiellement…
Il nous fallait un système d’irrigation, et une pompe pour l’actionner. Une pompe électrique… mais comment l’alimenter ? Tirer un câble de 300m, entre le mas et le Jardin ? La solution manquait d’élégance, et notre recherche d’autonomie nous a portés ailleurs : vers l’installation d’une centrale électrique solaire.
Damien avait un peu d’expérience dans le domaine et a donc planché sur la question : la première qui se pose est celle du type d’installation. Au fil du soleil, ou avec stockage ?
Une pompe « au fil du soleil » est en branchement direct avec les panneaux solaires : son fonctionnement est dépendant de l’ensoleillement du moment. Elle peut être utilisée en pleine journée (quand les panneaux sont en mesure de convertir le rayonnement solaire en électricité et d’alimenter la pompe directement), mais ne saurait l’être pendant la nuit (quand le rayonnement solaire est nul).
Un système de ce genre nous aurait condamnés à irriguer en pleine journée : nous aurions perdu de l’eau par évaporation à chaque arrosage. Dans notre cas, la ressource en eau (provenant de forages) est très limitée en été : nous ne pouvons pas nous permettre de gaspillage.
Le deuxième type de système, celui que nous avons installé au Jardin, est « avec stockage » ; les panneaux solaires chargent un parc batteries, et c’est ce parc batteries qui alimente la pompe (et non les panneaux directement). Il nous est ainsi possible d’irriguer pendant la nuit, et d’éviter toute perte : l’eau s’infiltre et se rend disponible aux cultures sans subir d’évaporation.
La deuxième question est celle du dimensionnement, c’est-à-dire la mise en adéquation du cahier des charges et de la solution technique. Nous avons d’abord quantifié nos besoins, puis taillé un système sur mesure (ni sous-dimensionné, ni sur-dimensionné) qui saurait y répondre.
Cette étape est la plus importante, mais à l’heure actuelle, nous ne savons pas encore si nous l’avons réussie. En effet, en 2019, nous n’avons cultivé qu’une partie de l’espace disponible. En 2020, le Jardin tout entier sera irrigué et demandera donc plus d’électricité… Premiers retours d’expérience début 2021 !
Somme toute, cette installation solaire nous a fait faire un pas de plus vers l’autonomie, vers un maraîchage en site isolé. Seul le tracteur (qui nous permet notamment de transporter le fumier de la bergerie d’à côté) et les pompes du forage sont alimentés par des sources d’énergie extérieures.
Tout le reste (irrigation, lavage des légumes, et recharge d’outils manuels électriques) est alimenté en interne.
Prestation massages et cours ZEN
Pour vous détendre et vous ressourcez, durant votre séjour chez nous, vous pouvez réserver une prestation avec Nikone,
(voir ci-dessous les différents massages et cours
individuel et collectif que vous propose Nikone).
À PROPOS
Le Mas des Claparèdes est un projet agro-écologique. Nous vous accueillons pour des formations, des week-ends découvertes, de l'éducation à l'environnement, des stages, des chantiers participatifs et des conférences, avec la possibilité de loger dans nos gîtes.
MENTIONS LÉGALES
© Mas des Claparedes 2017-2023 - Tous droits réservés. Création du site Studio Concrete.
Photographies aériennes Adrien Roux.
Photographies du Mas et des gîtes Paul Kozlowski.